Croyances populaires

 

Les croyances populaires trouvent souvent leurs racines dans des traditions anciennes, des mythes, ou des explications culturelles pour des phénomènes naturels complexes. Ces croyances agissent comme des ponts culturels entre le passé et le présent, offrant un sens de cohésion sociale ou de réconfort. Les influences religieuses, les observations empiriques et même les anecdotes personnelles nourrissent ces croyances.

L'habitation, avec ses quatre murs a, de tout temps, été comprise comme l'enceinte sacrée, interdite aux puissances maléfiques rôdant aux alentours. La gouttière, ainsi que les quatre poutres angulaires, forment les limites de cette première enceinte protégée. Dans le passé, la construction d'une maison revêtait un caractère quasi sacré. Lors de cette construction, il fallait observer quelques rites destinés, d'une part à éloigner les mauvais esprits, d'autre part à attirer les puissances de vie.


Quelques exemples de croyances populaires en Alsace :


Schieweschlàwe : c'est une tradition plus que séculaire. Le lancer de disques enflammés dans l'épaisseur de la nuit et de l'hiver afin de chasser les ténèbres. A l'équinoxe de printemps, on fait revenir la lumière, le printemps. Un rituel initiatique que l'on retrouvait autrefois dans tous les villages situés sur la ligne des collines pré-vosgiennes, dans le Kochersberg et en Forêt Noire.

Le balai de sorcières (hexenbesen) : Les soupiraux des caves sont, dans certaines régions d’Alsace, sensibles aux sorcières. On les protège par des barreaux en fer à ergots appelés « balais de sorcières », empêchant les sorcières de pénétrer dans la maison par la cave et d’y jeter le mauvais sort !


Les ex-voto : Un ex-voto est une offrande votive faite à un dieu en demande d'une grâce ou en remerciement d'une grâce obtenue à l'issue d'un vœu (votum) formulé en ce sens.


5 février, jour de la Sainte-Agathe
 : Cette femme était originaire de la Sicile. Le Consul Quintien la fit torturer et lui fit couper les seins. D'après la légende, ses blessures se cicatrisaient miraculeusement chaque nuit. Elle est morte vers 251. Dans les milieux catholiques, cette sainte passe pour conserver le lait des vaches contre les attaques des sorcières. On donne aussi du sel béni, ce jour, aux animaux domestiques pour les protéger contre toutes les maladies contagieuses. Les restes du pain consacré sont conservés, car ils préservent la maison du feu et de la foudre. Au XIXe siècle, on clouait à la porte de l'étable ou de la grange une lettre consacrée à sainte Agathe (« Agathazettel »). Ces billets protecteurs présentent, en haut et au milieu, la figure de la sainte avec, de part et d'autre, des coeurs ornés de bouquets de fleurs. Dans les coeurs se trouvent des inscriptions qui sont des invocations à la sainte afin qu'elle prépare les hommes à une bonne mort.